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La mer d'huile

Nous arrivons à Vancouver, sans tampon USA de sortie ce qui confirme ce que nous avons lu quelque jours plus tôt. Il n'est pas possible de renouveler ses 3 mois autorisés aux Etats-Unis simplement en sortant au Canada et au Mexique. Il faut "rentrer chez soi". Au canada pour les Francais il y a un accord gratuit aussi mais de 6 mois. 

Nous avons lu un arcticle dernièrement qui nous a confirmé que nous avons très bien fait, pour ce voyage de 4 mois, de prendre notre A/R depuis le Canada et non les Etats-Unis. Une jeune Francaise a souhaité prolonger ses 3 mois aux Etats-Unis, est sortie au Mexique, puis lorsqu'elle a essayé de repasser la douane. Au lieu de leur dire "non jeune fille ce n'est pas possible, vous avez déjà passé trois mois sur notre territoire, a présent votre seule manière de re-entré c'est de retourner en France " ils ont dit "Ah aha ha, tu sera un bon exemple médiatique pour montrer que cela ne se fait pas " . Les douaniers ont arrétés la jeune fille, elle n'a pas eu la possibilité de prevenir sa famille et ils l'ont mis en prison au Texas comme une grande criminelle en attendant son éxpulsion vers la France, sans lui donner l'option de juste partir par ses propres moyens. 

Lorsque j'étais à Sydney je me souviens avoir entendu " Sydney est la deuxième mégalopole où il fait le plus bon vivre au monde, la première est Vancouver" 

Ainsi je dois dire que j'avais une certaine attente en arrivant dans cette ville de la côté Ouest Canadienne, et une attente qui n'a pas pleinement été satisfaite.

Il ya des parcs, l'Océan pacifique, les iles en face, il ya quelques rues où il est très agréable de se balader, des arbres... Oui c'est une belle vile mais en rien comparable à la splendeur de Sydney. Ceci est mon point de vue, que j'ai pu partager avec plusieurs personnes rencontrés. Il y a quelque chose d'assez étriqué, encombré. Le regard bute beaucoup trop souvent sur un immeuble moche.

En effet même en traversant le pont pour "grandville island ", il ya une barre d'immeuble très vilaine qui empèche l'emerveillement. De loin ces immeubles au store et au grande baie vitrée semble désafectés. 

Grandville island, ou pareillement il doit faire bon vivre, grace aux marchés... C'est en fait une ile dont l'essentiel se situe sous le pont de l'autoroute ! Ya plus "bon vivre " je trouve.

Il n'en reste pas moins que en se baladant dans les banlieux, il y a des maisons toutes plus enormissime les unes que les autres... et que sous ce point de vue la je suis certain qu'il fait tès bon vivre. C'est une ville avec de nombreux atouts, très bien situé, et pas totalement coupé de la nature mais avec quand même un gros "sans plus".

Mini rubrique "People". Nous arrivons devant un theatre où Stromae fait un concert dans l'heure qui suit. Je vais au guichet et on me repond " c'était 39 (genre 25 euros) dollars la place mais malheureusement on les a vendu il y a une heure". Cela nous amuse de nous dire qu'en France cela aurait été "SOLD OUT" des mois en avance à 80 euros. Il fait sa promo ici, n'est pas encore "the king" 

Nous prenons le ferry un peu plus à l'Ouest pour Victoria, la capitale de Colo'mbie Britannique, sur l'ile de Vancouver. La belle ville fête ses 150 ans, quelques années plus vieilles que Vancouver. C'est étrange de s'éloigner de l'Europe mais de trouver une terre "plus vieille " que la précedente. Les colons apparement ont traversé le Pacifique avant de traverser le continent Americain. Interessant. Et bien sur, à vérifier. :)

Depuis notre arrivé au Canada tout est assez fluide, recherche d'hotel, recherche de Poutine, le plat trad. Quebecquois dont je rafoule, sauter dans un bus ou dans un ferry... Ca fait du bien. On aime être efficace.

Victoria est une petite ville le long d'un port de plaisance. c'est beau, paisible. Une capitale où il fait bon vivre, on l'on nourrit les phoques à la main (pas tres tres ecolo) avec des tranches de saumons fraiches que BB et Moi on leur envie parfois. 

Nous décidons de nous offrir un gros kiff, un autre grand "rêve", après tout n'est -ce pas pour cela que nous voyagons ?

Nous sautons dans un zodiac, petite piqure de rappel des "10 mn les plus dingues de ma vie, lors de l'évacuation du chalutier au large de la Nouvelle Zelande" mais de courte durée car l'Océan est calme. Un calme que je n'ai jamais experimenté auparavant. Cela confirme l'histoire que je m'étais faites dans ma tête alors malade comme un chien sur le bateau de pêche. Plié en quatre dans ma couchette je me disais "la mer, l'Ocean est une femme... Les marins sont les amants et le mal (le mâle) de mer c'est le mari jaloux... Il torture les marins par jalousie, par vengeance" 

Cette fois je retourne voir "la mer" mais je suis avec Beryl, je ne suis plus ce marin solitaire ainsi "le mal de mer" n'est plus jaloux. il ne me torture pas.

Quelles histoires peuvent nous traverser lorsque l'on vit des moments extrèmes !!

Revenons à la mer d'huile. Car oui Beryl et Moi voguons depuis notre petit zodiac sur une mer, un océan d'huile. Je connaissais cette expression mais une fois de plus je pense qu'ilfaut l'avoir vécu. Comme, je me souviens en Australie "le silence de l'Outback" n'était pas seulement un silence mais un vide, un néant vertigineux partout autour de moi à l'aube. Cette mer d'huile n'est pas seulement "un Océan calme" c'est cet instant T, ce cadeau offert par la vie, cette rencontre avec le présent. 

Cet océan d'huile,c'est un zodiac qui n'avance pas mais glisse sur l'eau, ce sont les couleurs du ciel d'un bleu et d'une lumière si extraordinaires que leur reflets dans l'eau sont comme une caresse de Poséidon, C'est cette page grasse imperturbable sur laquelle nous avancons sereinement, c'est ici et maintenant, ce n'est pas une expression c'est un morceau de vie. 

Puis la mer d'huile c'est aussi cette attente qui fasconne nos émotions et notre regard posé sur l'infini. C'est ce bruit de zodiac que l'on n'entend plus tant il n'a aucune importance, puis c'est ce souffle qui semble percer un silence celeste. Comme la respiration d'un plongeur qui remonterais à la surface. Le plongeur, les plongeurs se rapprochent.

Ils sont une petite dizaine, puis 20 puis 30, puis partout autour de nous. Curieux, joueurs et determinés dans leur course, à la fois. Ils foncent droit sur nous.

Ce sont des orques.

Les frissons, les memes que ceux qui parlent aux oreilles des gens dans mon livre "le désert fut ocean" me recouvrent. Je pleure dedans et dehors.

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