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Frisco: hippies et sado-masos

Charline nous accueille à San Francisco avec son compagnon Paolo et leur fille Mélia, en gros une vieille connaissance, une "amie d'amie sont mes amis".

Elle noux explique qu'actuellement a lieu dans la ville "le plus grand festival du monde" (encore une fois le plus quelque chose du monde) de sado-masochisme. Cela se passe pas très loin de la gare routière par laquelle nous sommes arrivés, mais y avons échappé. (ouf ?)

Apparement au cours du festival "Folsom street fair" dans la rue d'une même nom, il y a des gens en cuir et en latex, pour ceux qui sont habillés, qui se baladent, qui baisent ou tournent des films X dans la rue. Nous n'aurons pas l'immense plaisir d'y assister :)

Mais cette information je trouve représente bien les couleurs et l'ouverture d'esprit facon SF.

Ici, il y a évidemment aussi le croisement des rues  "Haight" et "Ashbury", berceau de l'humanité... Hippie ! et quartier de residence de feu Janis Joplin. BB qui n'est pourtant pas la personne la plus hippie que je connaisse, à moins que Belle-Mum Yvonne lui ait mis de l'herbe dans le biberon, chose que j'ignore, rêvait pourtant de parcourir ces rues "Peace and Love ". On imagine que ce n'est plus ce que c'était dans les années 60, là on croise beaucoup plus de clochards que de hippies.

Nous grimpons le soir avec Charline sur la plus haute colline de la ville aux 1001 ... Elle nous decrit les quartiers depuis "le ciel" : là-bas c'est le quartier latin, ici le quartier lesbien, là-bas les familles hétéros, plus loin les familles homos, à droite les hippies, à gauche c'est là qu'il y a les latex en ce moment...  Bref un petit éventail d'ouverture d'esprit ou de clanisme voyez cela comme vous le voulez, façon SF.

Que dire de plus sur SF, bien sur y a le Golden Gate Bridge qui d'ailleurs n'est pas "golden" mais bien rouge, la marina, la plage et les moulins notamment le quartier tres touristique de Pier 39 ou quelques lions de mer se sont installés. Il y a l'ancienne prison de Alcatraz flottante sur sa petite ile au loin, et les boutiques de souvenirs façon Alcatraz dont l'humour me laisse perplexe. Exemple sur un t-shirt : "Champion de natation à Alcatraz " (en reference à ceux qui ont essayé de s'échapper ou plutot au fait que c'etait le seul moyen de tenter une evasion). On apprend nottament qu'à l'époque, Acatraz était une des rares prisons à fournir des douches d'eau chaude aux prisonniers, souhaitant ainsi que les corps des prisonniers ne s'habituent pas à l'eau froide, et donc ne rendant toute évasion que plus mortelle... SF la pionnière aussi, notamment du fait qu'apparement début 2015 l'ensemble de la Mégalople fonctionnera uniquement sur énérgies renouvelables, ici il y a un ramassage des ordures pris extrêmement au sérieux, et notamment ramassage "compost", ici, on parle aussi de manger son placenta après son accouchement, ce qui serait un des meilleurs moyens de lutter contre le "baby blues": et oui nous sommes des mammfières et TOUS les mammiferes le font alors pourquoi pas nous ? Si cela peut permettre de pas avoir envie de s'ouvrir les veines à cause d'une fluctuation hormonale post-partum trop violente alors nous on adhère ! La nature est bien faite, ce n'est pas qu'un dicton.

On entend aussi beaucoup parler ici du tres celebre festival du "Burning man " qui a lieu dans le Nevada chaque année pendant environ une semaine. En fait ce n'est d'ailleurs pas "un festival" mais "une ville". En fait "Black rock city" est une ville qui n'existe que quelques jours par an et se construit au milieu du desert. C'est un phenomene auquel certaines personnes vouent un culte surnaturel, les Burners.

C'est une sorte de ville-rave-party géante dont le but premier est le suivant : "ne laisser aucune trace" . Certaines personnes travaillent des mois encore après la semaine pour veiller à ce qu'il n'y ait plus de traces du passage humain et aussi pour preparer l'année suivante. C'est une entreprise colossale, il y a des rues dont le tracé est identique chaque année mais dont les noms changent, puis c'est aussi une vraie rencontre avec l'art, plastique notamment. De nombreuses sculptures titanesques sont mises en place et toutes ont une interaction possible avec l'homme... Ce ne sont donc pas que des sculptures que l'on regarde, mais avec lesquels on joue, grimpe, que l'on caresse... C'est une semaine ou certaines personnes se posent des questions sur le fait de ne pas laisser de trace, comme par exemple le fait de cracher son dentrifice sur un bout de plastique afin que l'eau s'évapore et que le dentrifice reste sur le plastique, qu'il ne pénètre pas la terre. Mais que faire du plastique alors ? En tout cas certainement pas le jeter dans "Black rock city" mais le ramener chez soi et polluer ailleurs :)  Bref une ville, un phenomène, une oeuvre... Quelque chose "à vivre". Là- bas beaucoup vivent toute la semaine nus ou presque, ou déguisés, il y a des espaces pour l'art, des espace pour s'interroger, des espaces pour se defoncer, des espaces pour baiser, des espaces pour jeûner et mediter... Bref une ville de tous les possibles. Une ville ou certaines personnes tres "classiques" vont juste pour avoir une semaine dans leur année de "lacher-prise" , une ville qui est pour d'autres un veritable pelerinage, une ville ou tout le monde partage tout avec tout le monde, ou il est interdit de se deplacer en vehicule motorisé mis a part si le vehicule est aussi "oeuvre d'art" et dans ce cas il ya obligation de servir de taxi à la collectivité, ... puis a la fin le "Burning Man" géant que l'on brule dans une explosion de joie et chaque année d'autres sculptures qui s'envolent en fumée, comme par exemple "le temple", un batiment ou au cours de la semaine tous les "burners" sont allés ecrire des mots pour leurs morts, lorsque le temple brule ce sont des milliers de personnes qui méditent et admirent silencieusement, une année aussi ils ont brulé un veritable cheval de Troie.... Bref un monde. Un monde dont juste le fait d'en entendre parler intrigue, interroge, fait peur, donne envie...

Un monde ou nous n'irons pas cette fois. La date est passée à présent et petit hic' dans le hip', l'entrée est à 400 dollars.

Nous remontons la côte ouest pour notre dernière étape et nos dernières retrouvailles dans l'Oregon à Portand. Nous sommes accueillis dans "l'attic" (le grenier) de la colocation de Luke, un logisticien avec qui j'ai travaillé en Centrafrique. Nous passons un séjour très reposant, flanant des heures entières dans l'immensissime librairie Powells. Nous passons également la plupart de notre temps avec Amy et Manuel que nous retrouvons après le Cameroun et faisons une rando et une baignade... glaciale !!

Il est déjà l'heure de quitter les Etats-Unis.... !!

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